Histoire du tir à l'arc

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Les Compagnies de Tir à l'Arc, héritières des confréries nées au Moyen-Age, se distinguent des clubs uniquement sportifs par leur attachement à un certain nombre de traditions issues d'une histoire riche.

 

arcpaleoDepuis toujours, l'homme a été préoccupé par l'idée de lancer des objets pour se défendre et attaquer, ou tout simplement pour s'amuser. Cet instinct est si naturel et si bien ancré en lui, que le premier geste d'un enfant sur un sentier caillouteux ou au bord de l'eau est de choisir une pierre adéquate et de la lancer devant lui à la mesure de ses forces.

Le passage du lancer à main nue au lancer à l'aide d'un auxiliaire se fit lentement et sans doute grâce à l'extraordinaire don d'observation de son environnement que l'homme possède. L'idée de tirer parti de la puissance et de l'élasticité d'un jeune arbre plié par le vent et revenant ensuite à sa position initiale est assurément liée à ce don. Il est indéniable que l'invention de l'arc marqua pour l'homme un énorme progrès.

L'origine du Tir à l'Arc se perd donc dans la nuit des temps et il y eut peu de peuplades au monde qui n'aient découvert d'elles mêmes l'art de tirer à l'Arc.

De quelque façon que fut fabriqué l'Arc, les matériaux utilisés étaient toujours organiques. Cela explique leur corruption et leur disparition générale. Les têtes de flèches en pierre, en silex ou en obsidienne sont les seuls repères qui nous permettent de les dater et de les localiser car elles ont résisté au temps.

Certaines des plus anciennes trouvées en Afrique du Nord ou au Sahara, ont environ 50.000 ans et indiquent un stade relativement avancé d'évolution si on les compare à l'épieu taillé. On est donc en droit de penser que l'arc et la flèche étaient déjà bien connus avant cette période.

En Europe, les peintures rupestres, d'une époque évaluée à 10.000 ans avant J.C., et montrant des chasseurs armés d'arcs, furent découvertes dans des grottes d'Espagne. De même des arcs fossilisés vieux de 8.000 ans furent retrouvés dans des tourbières anglaises et dans des fouilles de cités lacustres en Suisse.

Le matériel fut progressivement perfectionné : bois durci au feu, flèches en pointes dentelées, utilisation de la pierre, de l'os, et de l'empennage en plume. Dans la Haute Antiquité les habitants des contrées pauvres en bois fabriquèrent des arcs par collage de bandes de cornes, d'os, de nerfs et de tendons, créant ainsi, 1.000 ans avant nos arcs contemporains, les premiers arcs composés.

La littérature est riche en récits concernant l'arc et le Tir à l'Arc : le premier grand archer serait Ulysse. Les Egyptiens, les Syriens, les Perses et tous les peuples de notre civilisation antique, sans oublier certaines peuplades d'Extrême-Orient, eurent des armées composées uniquement d'archers (souvenons-nous tant des archers numides ralliant l'armée de Scipion l'Africain que d'Hannibal, vaincu à Zama en 202 avant J.C.). En Afrique, comme en Amérique, l'arc fut essentiellement une arme de chasse et les Romains l'utilisèrent de même.

Durant le Haut Moyen-Age, l'arc était toujours l'arme prépondérante pour la chasse comme pour la guerre. Avec celui-ci, Robin des Bois ne se défendit-il pas contre les troupes de Jean Sans Terre, et ne chassât-il pas le daim dans la forêt de Sherwood ?

En 1260, Saint Louis publie une ordonnance par laquelle chacun est "requis de prendre exercice du noble jeu d'arc, plutôt que de fréquenter d'autres jeux dissolus" et s'inscrit lui-même dans une confrérie.

Charles IV le Bel reprend cette ordonnance et conseille "au sénéchaux, baillis, prévôts et autres officiers du royaume de mettre en exécution la-dite ordonnance point à point, sous peine d'encourir sont indignation".

De sinistre mémoire, les défaites infligées aux arbalétriers français qui avaient opté pour l'arbalète, 5 fois plus lente, par les archers anglais - Crécy en Ponthieu (1346), Poitiers (1356), Azincourt (1415) - ne confirmèrent-elles pas encore à l'époque le suprématie de l'arc sur les autre armes ?

Charles VII, voulant doter la France d'une véritable armée nationale, créa par les ordonnances de 1445 et 1448 le Corps des Francs Archers. Exemptés de certains impôts du fait de leur fonction, ces Francs Archers, roturiers pour la pluspart, devaient se conduire noblement, faute de quoi ils étaient sévèrement punissables et amendables.

En temps de paix et suivant leurs affinités, les confréries s'invitaient en de grandes fêtes appelées "Bouquets". Ces fêtes survivent encore de nos jours en "Pays d'Arc" (Région au nord de Paris).

Teintées comme bien d'autres d'esprit religieux et royal, ces confréries parurent suspectes à la Révolution, qui les abolit avec les privilèges en 1790.

Puis, peu à peu, les décrets perdirent de leur vigueur, et très pacifiquement, les coutumes réapparurent. Les rites ancestraux de chevalerie que les archers n'ont jamais cessé de se transmettre de génération en génération, conjugués à l'esprit sportif s'affermissant à la fin du XIXème siècle, conduisirent les Compagnies d'Arc à s'organiser et à se structurer en Rondes et Familles, d'abord en "Pays d'Arc", puis sur l'ensemble du territoire.

C'est ainsi que la Fédération Française de Tir à l'Arc (F.F.T.A.) vit le jour en 1928 et que trois ans plus tard elle fut à l'origine de la création de le Fédération Internationale de Tir à l'Arc (F.I.T.A.).

Depuis, beaucoup de chemin a été parcouru et sans doute en reste-t-il encore à faire ! Après bien des vicissitudes, à partir de 1972, le Tir à l'Arc est reconnu de façon permanente en tant que Discipline Olympique. Il suscite l'intérêt toujours croissant de nombre de spécialistes qui ne cessent de faire techniquement évoluer et progresser l'archer lui-même ainsi que le matériel que ce sportif digne du XXème siècle utilise.

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Philippe Massy

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